Henri Cartier-Bresson, photographe documentaliste

1908 – 2003
Toute sa vie, il s’est définie comme un peintre, a indiqué qu’il a appris la peinture et qu’il a les yeux d’un peintre, inspiré par l’école du surréalisme.
Il a produit tardivement avec son œuvre un livre intitulé “Images à la sauvette” (The Decisive Moment), sous la demande pressante de son éditeur en 1952. La couverture est dessinée par Henri Matisse.
“j’avais tout dans la tête depuis le début” Il a écrit le tout en l’espace de 5 ou 6 jours. Reconnu comme l’un des plus grands ouvrages de photographie du XX siècle, par l’influence qu’il a eu. C’est une référence incontournable du photojournalisme.
On réfère à son travail comme une opération de découpage du temps. Sa démarche est de fixer une situation au moment où elle se trouve à son paroxysme.

Sélection de photographies de Henri Cartier-Bresson

Citations de Henri Cartier-Bresson

« Il faut s’approcher de son sujet sur la pointe des pieds, même s’il s’agit d!une nature morte. »
« Patte de velours et œil de lynx. »
« Il ne faut pas jouer du coudre car celui qui va à la pêche n’agite pas l’eau »

Allemagne 1945

Avril-juillet 1945, camp de transit pour prisonniers de l’Allemagne de l’Est à Dessau, Anstalt, zone de contrôle américaine, avant l͛arrivée des Russes.
Jeune femme belge, ancienne indicatrice de la Gestapo est reconnue. 
Journée nuageuse, début d’après midi, prise avec Leica et 50 mm. Un caméraman a filmé toute la scène mais étrangement, l’image de Cartier Bresson manque.
Cartier-Bresson a saisi la seconde plus ‘décisive’ ou la femme est confondue, cet instant de l’identification ou le passé, le présent et l’avenir, la mémoire douloureuse, la reconnaissance épouvantable et l’explosion de fureur et de rage qui en résulte coïncident dans le même degré d’exaspération.  Le visage déformé de la victime métamorphosée en ‘bourreau’ est l’expression de l’intensité de la situation émotionnelle.
Même si la photo n’est pas prise à l’intérieur des camps de concentration, elle est devenue le symbole de la libération : dans notre mémoire iconique collective, elle est à jamais l’emblème de l’ouverture, de la libération des camps.
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