Composition of a portrait
Un portrait se distingue de la caméra candide parce qu’il interpelle le modèle, de façon sommaire ou d’une manière plus élaborée, ce qui implique une composante de mise en scène et d’interaction entre le sujet et le photographe. Le portrait permet de capter la personnalité du modèle et de refléter le style du photographe.
Voici les aspects formels et esthétiques à considérer pour la production d’un portrait
• La pose
• La composition
• Le cadrage
• L’utilisation de la lumière, le clair-obscur
• La toile de fond
• Les attributs (props)
Considérations pour la production d’un portrait hors studio
L’élément essentiel pour la réalisation d’un portrait réussi est l’identifier et l’exploitation de la lumière. A l’intérieur, la source peut être diffuse ou indirecte. A l’extérieur, elle peut être directe, réfléchie ou ombragée. Évaluer le contraste entre les zones sombres et claires sur le visage, l’effet de la lumière sur la forme du visage. Il importe de bien évaluer comment les ombres se présentent sur le visage, et d’orienter le sujet de façon à obtenir les résultats attendus. Impliquer votre modèle pour trouver l’expression qui reflète sa personnalité.
Une source de lumière d’appoint peu dispendieuse est à la portée de tous: le réflecteur, pour équilibrer la distribution de la lumière et éviter les contrastes trop grands. Ce réflecteur peut être un outil dans votre matériel photo ou tout simplement une surface réfléchissante à portée du sujet. Agissez comme metteur en scène : dirigez le regard, positionnez le corps, le visage, demander l’expression que vous recherchez, mimez, inspirer.
La capture d’un portrait est un moment magique entre le photographe et le modèle
Valider comment la pose et la source lumineuse sont complémentaires. Recomposer au besoin. Positionner votre modèle, par rapport à la caméra et en fonction de la source lumineuse. Attention aux effets de contre-jour, plus difficile à gérer, mais qui peuvent ajouter une dimension dramatique à votre composition.
Les 10 péchés mortels de la composition
Selon Art Wolfe
1. Le sujet au centre
L’œil de l’observateur doit se déplacer sur l’ensemble de la composition. Si le sujet principal est au centre, l’intérêt de l’observateur se dissipe rapidement et l’image communique plus difficilement sont message.
2. L’horizon au milieu
Le réflexe naturel d’un photographe est de placer la ligne d’horizon au centre du cliché. De façon générale, c’est un mauvais choix de composition. Il faut identifier les composantes importantes pour lesquelles on veut attirer l’attention, et déplacer la ligne d’horizon vers le haut ou le bas, selon les besoins de composition.
3. Des lignes d’horizon de travers
L’horizon doit être horizontal. Le moindre écart détruit l’impact de votre image, d’autant plus que c’est facile à corriger, soit en post-production ou durant la prise des images, en utilisant le niveau intégré de votre caméra.
4. Des éléments parasites dans votre cliché
Tout objet intrus qui attire l’attention de l’observateur et qui distrait du message principal doit être éliminé, soit au moment de la prise de l’image, en changeant l’angle de vue ou le cadrage, ou en post-production.
5. Lumière inadéquate
Votre appareil photo a la tendance d’amplifier la présence des zones claires et sombres, au dépend de la présence du sujet principal. Il faut donc évaluer l’ensemble de la scène et voir de quelle façon la lumière se répartie sur l’ensemble de votre composition. Souvent, une image complexe telle une scène en forêt sera plus facile à capter avec une lumière diffuse qu’une lumière vive avec des zones d’ombragées et claires contrastantes.
6. Le mouvement de l’appareil
Le mouvement de l’appareil durant l’instant où l’obturateur est ouvert est la cause la plus commune pour une image floue. Ceci est particulièrement fréquent avec l’utilisation des téléobjectifs, qui ajoute un élément multiplicateur au mouvement de l’objectif. Pour éviter ce problème, l’usage d’une vitesse d’obturation plus rapide, d’un trépied, et une configuration ISO plus élevée sont dans cet ordre la solution à ce problème.
7. Mise au point inadaptée
Ce problème est particulièrement fréquent quand la profondeur de champ est faible, due à une configuration du diaphragme très ouvert (f/5.6 ou plus grand). Il importe donc de bien définir le point d’intérêt du cliché. Si c’est un portrait, ce sera généralement les yeux, sur lesquels la mise au point devra être faite. A cet effet, évitez les mises au point automatique, qui aura tendance à faire la mise au pont sur le nez.
8. Mauvais choix de profondeur de champ
Il n’y a pas de règle qui détermine la bonne profondeur de champ : c’est la décision du photographe. D’une façon générale, si l’on désire isoler le sujet de son contexte, une profondeur de champ minimale est souhaitable (f/2.8 et plus grand). A l’opposé, si on cherche à inclure l’avant et l’arrière plan d’une façon claire, dans le cas d’un paysage par exemple, une ouverture du diaphragme minimale est de mise (f/11 et plus petit).
9. Un sujet déroutant
La composition de votre cliché est essentielle pour déterminer le sujet principal et le contexte dans lequel il se présente. Si cette structure est vague, le message devient confus. Recadrer, change l’angle de vue ou votre position font partie de la solution. Passer au prochain est souvent une bonne décision, si l’on ne réussit pas à présenter une composition claire.
10. Le manque d’impact émotionnel
Voilà l’élément clef d’un cliché réussi. Il faut sentir un élément émotionnel dans l’image, une forme d’expression du photographe qui indique à l’observateur pourquoi ce cliché est important. Si non, vaut mieux passer à la suivante.
Références
Art Wolfe, 2013, L’art de la photographie, WS Edition White Star
No Comments