Marilyn Monroe: her relationship with photographers
1926 – 1962
Plus d’un demi-siècle après sa mort tragique, la légende de Marilyn et ses images emblématiques continuent de circuler. Derrière cette “Marilyn Monroe” publique, la création d’Hollywood, il y avait une femme fragile que quelques rares photographes parmi des centaines ont réussi à capter. Voici une sélection de quelques-unes de ces images, des icônes de la beauté féminine.
Tom Kelly, 1949, pin-up
Au début de sa carrière, Kelley a travaillé pour l’Associated Press à New York, où il a couvert l’enlèvement du fils de Lindbergh en 1932. Par la suite, il a travaillé pour le magazine Town and Country. En 1935, il s’installe en Californie, où il a photographié de nombreuses vedettes de cinéma, y compris Monroe. Après une longue carrière à Hollywood il s’est tourné vers la photographie commerciale. Kelley a pris les célèbres nues de Monroe, alors qu’elle était une actrice sans travail, posant sur une couverture de velour rouge vif. Elle a reçu un cachet de 50 $ pour cette session photo. Les photos ont été utilisées pour la production d’un calendrier et, plus tard, la couverture la première double page centrale de Playboy, publiée en décembre 1953.
Ces photos ont eu un impact négatif sur la carrière de Monroe: par la suite, les studios devinrent très réticents à engager la comédienne pour jouer dans des rôles.
Chanel No 5, 1952
Le parfum français Chanel n°5 a été le bénéficiaire de la meilleure publicité gratuite que n’importe quelle entreprise puisse rêver d’obtenir. En 1952, durant une interview, on demanda à Marilyn alors âgée de 23 ce qu’elle portait au lit. “Cinq gouttes de Chanel n°5,” répondit-elle. Un an plus tard durant des séances de tournage, une bouteille de l’élixir apparut à son chevet dans chaque plan, démontrant ainsi son affinité pour le parfum. Par la suite, un contrat publicitaire lucratif permit a Monroe de monétiser cette préférence. Faisant référence en 1960 à ce fameux commentaire, Marilyn rajouta : “Je ne veux pas dire nu,” dit-elle, “mais c’est la vérité.”
Ben Ross, 1953
À partir de 1948, Ben et son frère Sid ont travaillé ensemble sur des centaines de projets pour le magazine Parade. Dans ce contexte, et il a pris des photos de Monroe au cours de trois sessions différentes en 1951, 1952 et 1953. Le travail de Ross a également paru dans LOOK, People et Stern, ainsi que dans de nombreux livres. En 2002, il a reçu le Prix excellence du Photographic Administrators Incorporated (PAI).
George Zimbel, 1954, Seven Year Itch
Durant le tournage du film ‘Seven Year Itch’, le 15 septembre 1954, Marilyn Monroe se tenait sur une grille de métro à New York portant une robe blanche battue au vent par une brise venant du métro. Cette scène est devenu l’un des plus emblématiques de la production cinégraphique de Monroe. Le tournage a eu lieu durant la nuit à partir de 1h00 à New York, alors que des milliers de fans étaient sur place, à l’angle de Lexington Avenue et 52e Rue. Monroe se tenait au sommet d’une grille de métro et la séquence fut prise 14 fois en l’espace de 3 heures. Entre 2 000 et 5 000 spectateurs étaient sur place et réagissaient bruyamment à chaque fois que sa jupe se soulevait. Mais la version finale a été reprise en Californie. Malgré les 14 prises, l’équipage ne pouvait toujours pas obtenir la bonne scène, en partie à cause de l’incessant bruit créé par la foule de fans massés autour du plateau.
Le designer William Travilla a conçu cette robe blanche dans le style ‘wardrobe malfunction’. Bien que le concepteur n’a jamais prêté beaucoup attention à sa création (faisant référence à une occasion à “cette stupide petite robe”), il a réussi à la vendre aux enchères 2011 pour le montant de 4,6 millions de dollars.
Sam Shaw, 1958 A la plage Amagansett
À l’époque, Marilyn avait récemment mariés le dramaturge Arthur Miller et était à l’apogée de sa carrière, durant le tournage de The Prince and the Showgirl. Shaw a déclaré que cette série a peut-être été sa séquence de portraits la plus difficile, car il a été obligé d’être authentique avec Monroe. Pour cette session, il se rappelait comment il était difficile pour Marilyn de s’abandonner à un un état naturel et laisser court à sa spontanéité, le style photographique préféré de Sam Shaw.
Arnold Newman, 1962
Newman a capté des portraits célèbres de Monroe. Il a été cité disant qu’elle était “la femme la plus triste que j’ai jamais connue.” Newman a fait la couverture de Life et de Look.
Bert Stern, 1962, The last sitting
Cette fameuse séquence de photos a été prises dans la suite 261 de l’Hotel Bel Air de Los Angeles, convertie en studio, durant 3 jours de production pour le compte de la revue Vogue en juillet 1962. Autodidacte, Stern était le photographe le mieux payé des États Unis à son époque, grâce entre autres à sa campagne publicitaire pour Smirnoff, malgré l’influence de la période de la guerre froide.
A l’age de 18 ans, à la vue d’une nature morte d’Irving Penn, Stern trouva son inspiration pour une carrière à la recherche de la beauté, la sensualité et l’érotisme. Pour lui, son rêve de capter la beauté de Marilyn la sex-symbol devint un fantasme secret qu’il réussi à réaliser.
Le jeune Stern réussi en trois jours à capter les multiples facettes d’une Marilyn que l’on avait rarement vue aussi engagée, détendue et collaboratrice. Quelques semaines plus tard, elle était morte d’une surdose d’alcool, de barbituriques et de somnifères. Pour le magazine Vogue, l’hommage pour la célébrité se transforma en un éloge funèbre de huit pages qui entra dans l’histoire de la photographie sous le titre de Marilyn’s Last Sitting.
Références
Bert Stern, 1962, The last sitting, Behind the scene
Bert Stern, 1962, The last pictures of Marilyn Monroe
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